Succession d’états dépressifs et d’états d’euphories, voilà en quelques mots ce que sont les troubles bipolaires. 1 % à 2,5 % des français sont concernés par le développement de tels troubles.
Les troubles bipolaires, entre euphorie et état dépressif …
Les troubles bipolaires se définissent par une atteinte de la santé mentale de l’individu. Ils se caractérisent par des épisodes d’euphorie, entrecoupés par des états dépressifs.
Il existe plusieurs molécules utilisées dans le traitement des troubles bipolaires, notamment les antiépileptiques et le Lithium. Le Lithium est le médicament de référence, le plus ancien mais aussi le plus efficace dans la maladie. Cependant, seul un tiers des patients sont sensibles à ce traitement. En ce sens, l’efficacité des traitements actuels contre les troubles bipolaires, demeure limitée.
Ajouté à cela, des effets adverses (effets néfastes pour l’organisme) sont souvent visibles au travers d’un tel traitement. Ces conséquences « redoutées » s’apparentent à : des nausées, des raideurs musculaires, des atteintes émotionnelles, un rythme cardiaque perturbé (bradycardie), une prise de poids, etc. Par ailleurs, le lithium impose un suivi extrêmement régulier du patient via des prises de sang régulière, particulièrement en début de traitement.
Ces différents aspects, relatif au traitement actuel contre les troubles bipolaires basé sur le Lithium, remettent alors en question la prise en charge de cette maladie.
C’est dans ce cadre que les recherches continuent, dans le but de trouver de nouveaux traitements toujours plus efficaces contre les troubles bipolaires.
Des recherches pour une prise en charge plus efficace !
Une récente étude internationale a permis d’identifier un mécanisme moléculaire susceptible d’être à l’origine de l’efficacité du Lithium, dans la prise en charge des troubles bipolaires.
Cette étude, publiée au sein de « Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) », s’est basée sur l’analyse de cellules souches, en culture, et sur leur réponse biologique au Lithium.
Les résultats obtenus à partir de ces cellules souches, permettent notamment de simuler la réaction de l’organisme d’un patient atteint de troubles bipolaires, face à un traitement contenant du Lithium.
Au travers de ces recherches, les scientifiques ont pu déterminer que l’efficacité visible du Lithium, chez certains patients uniquement, était liée à la régulation d’un gène : CRMP2. Ce gène serait présent sous sa forme inactive chez les patients pour lesquels le traitement au Lithium est efficace.
Ces trouvailles permettront par la suite, de prévoir les patients sensibles au Lithium et les individus insensibles. Des recherches supplémentaires se doivent de compléter cette première phase.
Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.
– Troubles bipolaires : repérage et diagnostic en premier recours. Joëlle Favre-Bonté. HAS. Juin 2014.