Moins de 2 % de la population adulte française est touchée par les troubles bipolaires, une pathologie mentale particulièrement stigmatisante. Pour lever les tabous qui entourent encore très souvent cette maladie, Mathieu Arsenault a réalisé un documentaire intitulé « Tenir Tête », qui lève le voile sur la bipolarité.
Les troubles bipolaires, un sujet tabou
Les troubles bipolaires sont une pathologie mentale à l’origine de nombreuses idées reçues. Ils représentent encore très souvent un sujet tabou, difficile à aborder dans les familles comme au sein de la population générale.
Face à cette situation, des patients bipolaires se mobilisent et prennent des initiatives pour mieux sensibiliser le grand public à ce problème de santé mentale. L’une des initiatives récentes est la diffusion du documentaire « Tenir Tête », réalisé par Mathieu Arsenault, lui-même concerné par la bipolarité.
Un documentaire retraçant le parcours de trois patients bipolaires
Ce documentaire inédit de 78 minutes, écrit et réalisé par Mathieu Arsenault, retrace le parcours de trois personnes souffrant de troubles bipolaires :
- Le réalisateur lui-même, cinéaste et père de famille ;
- Frédérique, une photographe professionnelle ;
- Louis, batteur au sein d’un groupe musical, détective privé et toxicomane.
Ce documentaire a pour principaux objectifs :
- De lutter contre la stigmatisation des patients bipolaires, au travers de trois histoires liées au trouble affectif bipolaire ;
- De combattre les préjugés sur les personnes bipolaires ;
- De redonner de l’espoir aux patients.
L’art pour combattre les préjugés sur la bipolarité
Les documentaires, comme « Tenir Tête », ne sont pas le seul moyen de communiquer sur la bipolarité pour faire changer le regard de la population sur les troubles mentaux. D’autres auteurs se tournent vers d’autres modes d’expression, comme la bande-dessinée.
Le nombre de bandes-dessinées consacrées à des maladies psychiques ne cesse d’augmenter depuis quelques années, avec par exemple :
- « Goupil ou face » sur les troubles bipolaires ;
- « Chute libre » ou « Tout va bien » sur la dépression ;
- « Ces jours qui disparaissent » sur la schizophrénie.
Ces nouveaux modes de communication sur les problèmes psychiques s’adressent non seulement aux patients et à leur entourage, mais aussi au grand public. Et chaque nouvelle parution ou diffusion offre une nouvelle possibilité de lever les tabous sur les troubles psychiques.
Estelle B., Docteur en Pharmacie